Comment les SCPI du secteur hôtelier vont-elles faire face à la crise ?

Les SCPI du secteur hôtelier et touristique sont les plus fortement impactées par la crise due au Covid-19. En effet, en plus du confinement total décrété sur tout le pays, les vols commerciaux ont été suspendus et les activités du secteur de l’aviation à l’arrêt. Comment ces SCPI vont-elles alors faire face à la crise ? Faisons avant tout le point sur les retombées de la période critique du milieu du premier semestre 2020.

Les conséquences de la crise sur les SCPI de tourisme

Le gel des activités touristiques se fait lourdement ressentir sur la solvabilité des locataires. Les grandes enseignes ont certes réussi à s’acquitter de tout ou partie de leurs loyers, ce qui n’a pas été le cas pour d’autres qui ont dû avoir recours au report de leur paiement. Les TPE quant à elles ont vu leurs loyers gommés. Or, c’est sur ces revenus locatifs que les SCPI tablent afin de distribuer des dividendes.

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Ce qui entraîne pour les SCPI les moins résilientes une baisse des dividendes distribués, voire l’absence de dividendes pendant le premier semestre. Toujours est-il que les SCPI sont dotées d’un patrimoine diversifié et qu’elles ne comptent pas seulement que sur ces immeubles basés sur l’activité hôtelière et touristique.

Les mesures déployées pour sortir de la crise

Face à la diminution des taux d’occupation physique, les locataires dans un premier temps, ont été dans l’obligation de réduire leurs charges et leurs coûts. Ces mesures doivent avoir été mises en place avant la reprise progressive des activités. Le déconfinement en effet permet à tous les secteurs d’activité, y compris ceux de l’hôtellerie, de relancer le circuit, action qui se prépare à l’avance dans la mesure où les touristes vont préparer leur venue quelques semaines, voire quelques mois à l’avance. Les locataires ont donc mis en place leur propre stratégie afin de se préparer à la sortie de crise.

Pour les SCPI s’étant préparées à l’éventualité d’une économie en difficulté, une poche de réserve a été préalablement constituée au fil du temps. Celle-ci est constituée d’une partie des revenus locatifs qui n’ont pas été engagés dans la rémunération des investisseurs porteurs de parts. En effet, la poche est destinée à être débloquée afin de faire fonctionner la SCPI en l’absence de versement de loyers. Il s’agit du report à nouveau.

Quoi qu’il en soit, il est à noter qu’il n’existe pas de SCPI uniquement adossée sur des immeubles de tourisme à 100%. La grande majorité des SCPI optent en effet pour la diversification de leur parc, suivant une proportion préalablement étudiée : immeubles de bureaux, de commerces, de santé, d’éducation, de tourisme, etc.

Les autres secteurs en difficulté

D’autres secteurs ont aussi subi des séquelles suite au confinement du milieu du premier trimestre. Ce sont ceux rattachés au commerce non alimentaire, aux services non essentiels ainsi qu’à celui de la restauration. En effet, les consommateurs se sont uniquement tournés vers les commerces alimentaires et les services de soins. Les prestataires spécialisés dans la logistique et la livraison à domicile ont en revanche connu une période plutôt faste et très favorable au cours de cette phase de confinement. Les SCPI ayant ce type de locataires ont donc vu leurs loyers sécurisés. Il en est de même pour les immeubles de bureaux dont l’activité principale a continué à fonctionner grâce à la mise en place du télétravail.

En clair, une baisse généralisée des rendements est à prévoir pour l’ensemble des SCPI en ce qui concerne l’année 2020, tandis que la suspension des dividendes n’est plus à craindre pour les mois à venir, sauf si un reconfinement devait à nouveau se déclencher.

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